Météo : en fait-on trop sur la neige ?

12 février 2018 à 6h21 par M.J.

séparateur

Les autorités et les journalistes prennent toutes les précautions pour annoncer et parler de la neige. Vendredi dernier l'épisode neigeux a été moins important que prévu, alors est-qu'on en fait trop sur la neige ?

Paris et l'Ile-de-France paralysées la semaine dernière, il n'en fallait sans doute pas plus pour que les autorités nordistes fassent tout pour éviter un tel scénario dans les Hauts de France. Les journalistes (nous avons) ont également participé à une forme de dramatisation de l'épisode neigeux annoncé.

Entre les transports scolaires paralysés par la Région des Hauts de France, les interdictions de circuler sur les autoroutes et certains axes pour les poids lourds, les salages plus que généreux (encore ce lundi matin alors qu'il n'y a pas de précipitation prévue et que les températures sont au-dessus de zéro dans la métropole lilloise par exemple), le décret de vigilance orange ou encore les annonces conseillant de ne limiter ses déplacements, le dispositif a été impressionnant en fin de semaine dernière.

Dans les médias, les journalistes tous médias confondus, ont également relayé l'inquiétude des autorités, de certains habitants de la région aussi. D'ailleurs à peine cet épisode neigeux terminé, les premiers articles commençaient à apparaître pour annoncer de nouvelles chutes de neige pour ce mardi. Elles ne s'annoncent d'ailleurs pas très importantes.

Finalement, l'épisode neigeux a assez largement épargé la métropole lilloise, et si les chutes de neige ont été plus importantes sur le littoral vendredi matin ou dans le Bassin Minier, le Hainaut et le Valenciennois, nous étions loins de la paralysie parisienne.

En fait-on "trop" ?

La question est légitime. Elle peut aussi être envisagée à l'inverse. Si toutes les mesures citées précédemment n'avaient pas été prises, si les messages de prévention n'avaient pas été diffusés largement, est-ce que la situation n'aurait pas risqué de dégénérer vendredi ?

Avec cette prévention, les routes avaient le mérite d'être salées, quand la plupart du temps les usagers dénoncent des salages trop tardifs. Les départs au travail ont également été un peu plus anticipés pour un trafic plus fluide.

Au final, si l'on peut moquer les mesures prises pour si peu de perturbations, peut-on affirmer qu'il n'y en aurait pas eu plus sans ces dispositifs ?

Il n'y a pas forcément de réponse définitive à cette question, chacun se forgera sa propre opinion, en tous cas nous pouvons, au moins, profiter du fait qu'il n'y ait pas eu de gros problème à signaler chez nous suite à cet épisode neigeux.

Les professionnels qui ont pâti en revanche des interdictions de circuler pour les poids lourds, en revanche, se font désormais entendre des autorités de l'Etat pour réclamer des indemnisations.